Agréments et projet social

Journées de réflexions communes

Le Centre Socioculturel Intercommunal

Une démarche de développement social territorial

L’écriture du projet social représente la clé de voûte et le document de référence d’un centre social. Établi en fonction des problématiques sociales et des ressources disponibles, il traduit concrètement les finalités et les missions de la structure dans un plan d’action. Il est impérativement élaboré dans le cadre d’une démarche participative. Il se veut transversal pour répondre à la fois aux besoins individuels des familles et à leurs difficultés de la vie quotidienne, mais aussi aux problématiques sociales collectives d’un territoire. Il est établi pour 4 ans et sert de document de référence pour l’agrément de la structure.

Quatre orientations

Individualiser, peu commun dans un centre social missionné pour favoriser le lien social ! Mais non, ce n’est pas une démarche pour prôner l’individualisme mais plutôt pour tenter de répondre de façon plus pertinente aux besoins des habitants de ce territoire.
La période COVID a chamboulé nos méthodes d’interventions. Le collectif était proscrit. Le présentiel également, à certaines périodes. Nous nous sommes adaptés. Des entretiens individuels ont été proposés, de l’écoute téléphonique, des visioconférences… Une présence du quotidien qui a été appréciée et qui a permis de continuer à accompagner les publics les plus fragiles.
Cette orientation est la mise en pratique des bonnes leçons tirées de cette expérience.

Développer de nouvelles modalités de mobilité

La mobilité est une problématique prépondérante de notre territoire. Nos essais d’approche collective (transport en commun…) n’ont pas été concluants. Nous avons décidé de tenter une approche plus centrée sur un besoin unique : réponse ponctuelle et individuelle.

Développer de nouvelles modalités d’accueil et d’inscription

Pour s’inscrire aux activités organisées par le centre social, il faut se présenter à l’accueil, ce qui peut être problématique pour certains adhérents en termes de disponibilités. De plus, l’accueil même s’il a été qualifié de chaleureux est très étriqué et ne présente pas d’espace de confidentialité.

Favoriser la proximité avec les communes

17 communes dans notre territoire d’interventions : certaines sont encore éloignées du CSIPMF. L’idée est de se rendre plus « accessible », plus proche des habitants, de leurs demandes, réfléchir avec les acteurs de chaque village aux solutions qui pourraient être développées spécifiquement.

Accompagner la transition numérique

A l’ère du numérique et de la transformation numérique qui désigne l’intégration des outils digitaux (tablette, informatique, internet, visio…), le centre social doit encore développer cette transition en y embarquant ses adhérents.

Soutenir le développement associatif et les initiatives citoyennes

Nous œuvrons sur un territoire dynamique : existence de nombreuses associations et initiatives citoyennes. Ces acteurs ont été mis en difficulté par la crise sanitaire et nous sollicitent pour que nous accentuions notre accompagnement.

Synchroniser les actions d’accès aux droits

Les actions permettant de favoriser l’accès aux droits se développent sur notre territoire notamment avec la Maison France Services.
Les espaces d’accueil sont nombreux mais peu identifiés. Il est surtout compliqué pour les habitants de savoir où aller en fonction de leur besoin.

Un secteur Adulte mais pourquoi ? N’avons nous pas un secteur Famille au CSIPMF ? Bien sûr, le secteur Famille s’adresse à des adultes mais il utilise principalement la porte d’entrée du statut de parent, orientant inexorablement nos interventions vers l’accompagnement à la parentalité.

Or, nous avons des adultes qui ne sont pas parents et des parents qui revendiquent le fait de ne pas être « que » des parents. Et justement, n’est-on pas plus à l’aise dans nos fonctions parentales quand on va bien, qu’on a pris soin de soi. 

Comme nous avons pu le faire pour les séniors, nous souhaitons approfondir notre connaissance des besoins/envies des adultes de notre territoire et leur faire une place à part entière.

Organiser un Diagnostic participatif approfondi

Le public 30/50 ans est un public que nous ne touchons pas au centre social. Le seul moment où l’on voit cette tranche d’âge c’est par rapport à leurs enfants pendant les activités périscolaires, extrascolaires et socioculturelles.

Diversifier les supports d’activités

Le public Adulte fréquente quasiment uniquement une activité socioculturelle : la gym. En 2021, suite à de nombreuses sollicitations, nous avons mis en place une activité Running. Cette activité a recueilli un franc succès. Les 30/50 ans commencent à venir doucement pratiquer une activité pour eux-mêmes.

Avoir une attention particulière à la présence d’hommes

Actuellement, nous avons énormément de femmes qui participent à nos différentes activités. Nous nous questionnons au sujet de l’accessibilité de nos interventions aux hommes. Le centre social n’est -il fait que pour les femmes et les enfants ?

Adapter les horaires/jours au public Adultes

Nous arrivons à toucher ce public uniquement le soir lors de nos activités socioculturelles car c’est un public actif. Dans le public Adultes, il y a ceux qui ont des enfants jeunes donc peu de temps pour soi et ceux qui ont des enfants plus âgés donc un peu plus disponibles. Les modes de vie diffèrent les disponibilités aussi.

Développer des événements adultes 

Suite aux différents confinements et aux privations de liberté de rassemblement, les gens ressentent un manque de sociabilisation. Ils veulent se retrouver pour partager des moments conviviaux, échanger et se réunir.

Favoriser une démarche de citoyenneté active 

En tant que centre social, notre mission n’est pas de développer des activités pour favoriser la consommation de produits culturels mais bien de permettre la rencontre et la mobilisation. La création d’un secteur Adultes utilisera le même modèle que pour la création du secteur Séniors : la citoyenneté active. 

Le développement durable se définit comme un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs (définition de l’ADEME, Agence de la Transition Écologique).
Mais le développement durable n’est pas qu’une théorie philosophique. Nous le vivons au quotidien au CSIPMF et les adhérents ont souhaité que nous accélérions le mouvement.
Concrétiser, voilà le sens premier de cette orientation : Rendre accessible, mobiliser tous les acteurs et en première ligne les habitants et les élus.
Le centre social se positionne comme acteur incontournable du développement durable sur son territoire.

Développer de nouvelles solutions afin de promouvoir une alimentation plus saine et plus durable en individuel et en collectif

L’éveil autour du bien-manger et les contraintes économiques alimentent la transition vers un modèle plus durable : pratique alimentaire saine, consommation locale… 

Initier une réflexion et sensibiliser les habitants à une meilleure gestion des déchets

Une des problématiques de l’avenir est la gestion des déchets individuels et collectifs. L’information et la recherche de solutions concrètes permet une meilleure gestion : réduire, recycler, réutiliser, valoriser. 

Coordonner les initiatives locales en matière de développement durable et soutenir leur communication

Le centre social œuvre pour la participation active de chaque acteur à la vie de son territoire. Le repérage, la mise en lien des acteurs et la valorisation des actions participent à l’harmonisation, au soutien des initiatives locales, à leur inscription dans un développement durable environnemental et sociétal.

La question de l’habitat percute depuis quelques années nos objectifs d’inclusion sociale.

Que ce soit au niveau des conditions pour bien accueillir le public ou pour accompagner un projet de vie, la question devient centrale et met à mal nos interventions : accès aux services, maintien du lien social, participation aux
activités.

Car habiter ne peut se réduire à un produit immobilier : choix entre une maison ou un appartement, nombre de mètres carrés, ascenseur… C’est avant tout un choix de vie. 

Le CSIPMF co-construit avec les habitants du territoire un projet de société qui s’imbrique dans les projets de vie de chacun. L’habitat vient naturellement maintenant s’y glisser.

Rénover le bâtiment du centre social

Le siège du CSIPMF se situe à St Quentin la Poterie dans des locaux mis à disposition gracieusement par la municipalité. Ces locaux construits à partir de 1978, présentent de nombreux défauts ne permettant plus un accueil de qualité.

Construire un espace de travail pour le chantier

Le chantier d’insertion a doublé ses postes en 2019. Il développe, de nouvelles activités qui doivent se dérouler en atelier. Les locaux actuels (un garage) ne correspondent pas à cette évolution.

Informer et sensibiliser à la rénovation énergétique

Un constat partagé par tous les participants à l’écriture du projet : la rénovation énergétique présente un intérêt certain mais c’est aussi un parcours du combattant, trop complexe, trop changeant, offrant trop de possibilités…

Accompagner le développement de l’éco-construction

Un exemple de développement social local intégrant des intérêts sociaux, économiques et environnementaux : préoccupations des habitants, développement du chantier, valorisation des ressources.

Développer de nouvelles modalités d’habiter plus inclusives

L’adaptation du logement et plus globalement l’adéquation entre la façon d’habiter et leur futur projet de vie est une question récurrente chez certains séniors fréquentant le CSIPMF. L’hébergement des séniors et leur place dans la société est un enjeux national sur lequel nous pouvons diffuser notre vision inclusive. 

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